L'art est un outil pour réaliser l'unité des penseurs musulmans
Selon le correspondant de l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna) envoyé en Malaisie, le « Festival international des arts coraniques de Restu », organisé du 23 au 29 janvier 2023, au Centre de publication coranique de Putrajaya, centre administratif fédéral de la capitale malaisienne, accueille tous les jours, des visiteurs venus admirer la plus grande version du Coran, une exposition d'objets anciens attribués au Prophète (psl) et aux compagnons, des rideaux de la Kaaba et les publications de la Fondation « Restu ». Une partie de ce festival est consacrée à la vente aux enchères d'œuvres d'art, au marché de produits halals, au festival d'animation et à des activités spéciales pour les enfants.
Le conseiller culturel iranien en Malaisie participe à cet événement coranique ainsi qu’un groupe d'artistes iraniens.
Mohsen Soleimani, calligraphe iranien qui participe à ce festival, a déclaré : « Aujourd'hui, nous devons regarder la civilisation, l'islam et les religions sous un angle différent. Le langage de l'art peut réaliser d'une autre manière, l'unité des penseurs, des philosophes et des religieux. J’ai commencé mon travail artistique dans le domaine de la peinture et de la calligraphie en 1981. J'ai organisé de nombreuses expositions à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iran, en Espagne, en Hollande, en Bosnie-Herzégovine, en Indonésie, au Turkménistan, au Musée d'Art Moderne du Koweït, aux Emirats Arabes Unis, en Algérie, en Irak et en Turquie. J'ai un diplôme en génie civil et j'ai enseigné l'art dans plusieurs universités, pendant de nombreuses années. J'ai fait un travail artistique dans des bâtiments islamiques de différents pays, les sanctuaires sacrés d'Irak et d'Iran, les mosquées iraniennes, des environnements urbains et de nombreux autres espaces. Mon premier travail a commencé à Najaf, il y a 13 ans. Professionnellement, dans ces endroits, des travaux spéciaux doivent être faits et c'était une très bonne expérience. Lorsque je travaille dans un autre pays comme l'Irak, qui compte de grands calligraphes, je dois naturellement soutenir et protéger l'identité de l'art iranien mais aussi, respecter les méthodes des calligraphes de ce pays. Le contenu et le texte doivent être adaptés aux formes et aux formats de l'œuvre, et au public, et avoir un impact.
Dans les expositions en Iran, nous avons accès aux installations et aux outils nécessaires, et la tenue d'une exposition à l'intérieur, est plus facile, mais les expositions à l'étranger nous offrent des expériences utiles. Avant d’exposer mes œuvres dans un pays, je fais des recherches sur ce pays pour savoir quel type de travail emmener, j'essaie de comprendre la culture et les artistes du pays, et de connaître les domaines artistiques préférés. De nombreux pays sont présents au festival malaisien, mais à mon avis, l'Iran a présenté des œuvres meilleures que celles des autres pays. Ici, nous voyons de jeunes enfants regarder patiemment les œuvres, des personnes âgées aussi viennent à l'exposition en groupes. J'ai vu moins souvent ce type de visiteurs dans les autres pays et en Iran. Même notre discours sur les œuvres d'art en Iran, est différent de celui de la Malaisie. Les calligraphes chinois sont très présents ici, la Chine a une longue histoire de calligraphie et une riche expérience dans ce domaine, j'ai lu des livres sur la calligraphie chinoise et j'essaie de me familiariser avec la calligraphie de l'Asie de l'Est.
L'un de nos arts historiques est la calligraphie, qui est le support de notre littérature, notre contribution la plus importante au monde, a été de lui donner un sens, et nous pouvons transmettre de nombreux concepts par la calligraphie ».
