Référendum sur le sort des responsables de la violation des droits des musulmans au Myanmar

10:35 - July 15, 2020
Code de l'info: 3473480
Téhéran(IQNA)-Les élections générales au Myanmar, prévues pour novembre 2020, seront avant tout, un référendum pour la dirigeante du parti au pouvoir, Aung San Suu Kyi, en raison de son soutien au déplacement et au génocide de la minorité musulmane des Rohingyas qui ont suscité de nombreuses critiques mondiales.  

Bien que la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) dirigée par Aung San Suu Kyi, ait remporté une victoire écrasante aux élections générales de 2015 au Myanmar, il semble que la répétition de cet événement pour le parti et son leader, soit difficile en danger en raison d'un changement dans la vision internationale sur Suu Kyi. 
 
La lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, était censée conduire le pays, dirigé par l'armée birmane de 1962 à 2011, vers la paix et le progrès. Mais les droits de l'homme pour lesquels Suu Kyi a été pendant 15 ans en résidence surveillée, sont devenus la raison de sa perte de réputation au niveau international.
 
Ces dernières années, la Chine et l'Inde ont cherché à renforcer leurs liens économiques et politiques avec le gouvernement du Myanmar, et bien que les États-Unis et l'Union européenne aient assoupli la plupart de leurs sanctions contre le Myanmar en 2012, le Myanmar n'a pas été en mesure de parvenir à une situation économique et sociale acceptable, et bien que le gouvernement de Suu Kyi ait tenté d'accélérer la réforme économique au Myanmar, les progrès ont été très lents au cours des trois dernières années.
همه‌پرسی برای ماندن یا رفتن ناقض حقوق مسلمانان
Mais l'économie n'est pas le seul problème, il existe de nombreux cas d'arrestations et de harcèlement contre les opposants politiques, les minorités religieuses et les journalistes. En décembre 2017, deux journalistes de Reuters, Wa Lone et Kyaw Soe Oo, qui enquêtaient sur le massacre de la minorité musulmane rohingya, ont été arrêtés par les forces de sécurité du Myanmar. En juin 2018, Suu Kyi a déclaré que cette détention n’était pas due à des questions liées à l'État de Rakhine, mais à la violation de la loi sur le secret officiel.
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Bien que la minorité musulmane des Rohingyas soit persécutée au Myanmar depuis le 19ème siècle, l'armée birmane, soutenue par des bouddhistes extrémistes, tue des musulmans depuis 2016, dans l'État de Rakhine.
 
Les critiques de Suu Kyi au niveau international, concernant son implication dans ces crimes et son silence face au meurtre des musulmans du Myanmar, se sont intensifiées au point où la Gambie, 49ème membre de l'Organisation de coopération islamique, a déposé une plainte contre le Myanmar devant la Cour internationale de Justice de La Haye. En décembre 2019, Suu Kyi a comparu devant la Cour internationale de justice où elle a défendu le génocide perpétré par l'armée birmane !
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La lenteur de la croissance économique qui a fait du Myanmar l'une des économies les plus faibles d'Asie du Sud-Est, et le conflit militaire dans l'État de Rakhine ont rendu incertaines les perspectives d'avenir du Myanmar. D'autre part, étant donné le rôle de Suu Kyi dans le gouvernement du Myanmar, si elle est reconnue coupable de nettoyage ethnique contre la minorité des Rohingyas, et poursuivie par la Cour pénale internationale, elle pourrait être inculpée pour complicité dans le nettoyage ethnique ou d'autres charges liées à la répression des musulmans dans l'État de Rakhine. 
 
En fait, la « lauréate du prix Nobel de la paix et des droits de l'homme » deviendra la responsable de la violation généralisée des droits de l'homme dans son propre pays.
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