Attaque de Rambouillet : l’assaillant était suivi par un psychiatre

9:04 - April 25, 2021
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Téhéran(IQNA)-Jamel G., un Tunisien de 36 ans sujet à la dépression, a tué une fonctionnaire de police du commissariat de Rambouillet à coups de couteau vendredi 23 avril.

Le président Emmanuel Macron a rappelé ne vouloir « rien céder » au « terrorisme islamiste » après cette nouvelle attaque. Un homme d'origine tunisienne de 36 ans a mortellement blessé à coups de couteau une fonctionnaire de police de 49 ans en début d'après-midi du vendredi 23 avril, dans le sas du commissariat de Rambouillet. L'assaillant, identifié comme étant Jamel G., a été peu après abattu par des tirs de riposte. Au lendemain de l'événement, l'heure est à l'incompréhension : qui est l'auteur des coups et pourquoi s'en est-il pris à Stéphanie M. ?

Arrivé en France en 2009 en situation irrégulière, ce chauffeur-livreur d'origine tunisienne était inconnu des services de police, de renseignements et de la sous-direction antiterroriste. Depuis décembre, il était titulaire d'une carte de séjour valable un an, a précisé le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui s'est saisi de l'enquête quelques heures après les faits. D'après son cousin, Noureddine, l'assaillant était « quelqu'un de calme » et « pas particulièrement pieux », a-t-il affirmé auprès de l'Agence France-Presse, au lendemain de cette attaque assimilée au « terrorisme islamiste ».

Si ces proches ont refusé de répondre aux questions des médias, l'un de ses beaux-frères a indiqué que l'auteur de l'attaque était revenu de deux semaines en Tunisie récemment. Sa famille est installée dans la périphérie de M'saken, ville moyenne du centre-est de la Tunisie. Le père de l'assaillant, ouvrier dans la construction à Nice, avait pris sa retraite il y a dix ans, et faisait les allers et retours depuis. D'après sa cousine trentenaire, Sameh, Jamel était suivi par un psychiatre en France, car il souffrait de dépression.

Un acte prémédité ?
Selon une source proche de l'enquête citant des témoins de l'attaque, l'assaillant aurait crié « Allah akbar » avant de s'en prendre à sa victime. Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard a de son côté ajouté que l'homme aurait effectué un « repérage », accréditant la thèse de la préméditation. Les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) vont désormais tenter de mieux cerner le profil de l'assaillant et son mode opératoire, déjà dessinés par de premiers éléments.

Trois membres de son entourage ont été placés en garde à vue vendredi soir, dont celui qui l'a accueilli dans le Val-de-Marne à son arrivée en France. Les documents et le matériel saisis à son domicile de Rambouillet, où il avait emménagé en 2015, et chez son ancien logeur devraient permettre de faire progresser l'enquête.

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