Le rôle important des religieux irakiens dans la participation aux élections législatives
Mohammad Ali al-Hakim, analyste politique irakien et directeur de l'Agence de presse Al-Nakheel, dans une interview exclusive avec l’Agence iranienne de presse coranique (IQNA), à propos des récentes élections législatives anticipées en Irak, a souligné que sans les déclarations de l'autorité religieuse suprême en Irak, le taux de participation aux récentes élections législatives, aurait été bien inférieur à celui de 2018, et n'aurait pas dépassé les 10 %, alors qu’il a été de 41%.
« La participation aux élections le 10 octobre 2021, a été très basse et tout le monde sait que cette élection ne s'est pas tenue à un niveau acceptable. Les gens sont réticents à participer pour diverses raisons, notamment économiques, à cause du Corona et du manque de confiance des jeunes aux promesses des partis et des responsables irakiens depuis 2003 ».
Interrogé sur les raisons pour lesquelles « certains partis politiques ont rejeté les résultats des élections et les ont qualifiés de frauduleuses », Mohammad Ali al-Hakim a déclaré : « Il n'y a certainement pas d'élection dans le monde, sans fraude, même dans les élections tenues aux États-Unis qui se prétendent démocratiques. Le niveau de fraude varie et s'il ne dépasse pas les 5%, il n'y a pas de problème. La CEI pouvait annoncer les résultats dans les 24 heures suivant la fermeture des urnes, mais les résultats définitifs ont été annoncés quelques jours après l'élection. Le deuxième problème est que nous avons clairement constaté une augmentation des sièges parlementaires pour certaines factions et partis, et une diminution des sièges pour d'autres. Selon les résultats préliminaires publiés sur le site Internet de la Haute Commission électorale indépendante, la faction Sadr semblait être victorieuse, mais les résultats définitifs n'ont pas été annoncés. Le gouvernement irakien avait demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de surveiller les élections. Le Conseil de sécurité a voté en faveur de la résolution 2578, pour surveiller les élections anticipées en Irak, le 10 octobre 2021, puis a décidé d'envoyer 500 observateurs, 170 de l'Union européenne et 170 des Nations Unies, ainsi que de la Ligue arabe. Mais apparemment, le jour du scrutin, nous avions plus de 2 000 observateurs étrangers. Le Conseil de sécurité n'a pas ratifié la légitimité de l'élection et pouvait ne pas la reconnaître au niveau international, ce qui a suscité des inquiétudes chez certains politiciens du parti.
De nombreuses personnalités religieuses étaient favorables à la tenue d'élections anticipées, mais certains étaient mécontents car leurs intérêts pourraient être compromis, ils ont donc soutenu certains partis. Certains pays de la région ne veulent pas non plus que l'Irak devienne indépendant, car ce n'est pas dans leur intérêt qui réside dans la déstabilisation de l'Irak. Chaque fois que l'Irak devient instable, c'est dans l'intérêt des occupants sionistes et de certains pays du Golfe Persique. Si L'Irak se stabilise, cela ne leur profitera pas. On peut même dire que la chute de Saddam en 2003, faisait partie du grand plan du régime sioniste avec l'aide des États-Unis, pour créer un grand Moyen-Orient.
Tout le monde a participé à la stabilité de l'Irak et à la renaissance de Mossoul, qui a été possible grâce à la sage fatwa de l'autorité religieuse, au soutien de la République islamique d'Iran et aux efforts du peuple irakien. Les Irakiens ont prouvé au monde, que l'Irak défend sa terre et son honneur, et ne permettra pas aux étrangers et aux sionistes qui ont des objectifs sinistres, de l'envahir. Le peuple irakien se tiendra toujours derrière l’autorité suprême et ne permettra pas que l'expérience de daesh se répète. L'Irak a des hommes forts, une armée et une police qui peuvent se dresser contre les plus grands ennemis de la région.
Certains pays peuvent vouloir normaliser leurs relations avec les occupants, mais l'Irak ne le fera jamais même si tous les pays arabes et islamiques le font, et cela a été déclaré par l'Ayatollah Sistani lors de sa rencontre avec le Pape François, il y a quelques mois.
La majorité des habitants des pays arabes, en Jordanie, en Egypte, à Bahreïn et aux Emirats Arabes Unis, ne sont d’ailleurs pas satisfaits de cette normalisation des relations avec Israël. Par conséquent, le processus de normalisation des relations entre ces pays arabes et le régime sioniste, ne sera pas couronné de succès ».
