France : une fresque à l’effigie d’une femme voilée au cœur d’une polémique

0:11 - January 30, 2022
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Téhéran(IQNA)-La région Auvergne-Rhône-Alpes a pris la décision de suspendre ses aides au festival Street art fest Grenoble Alpes. En cause : une fresque représentant une femme voilée, avec une étoile jaune sur laquelle est écrit « muslim ».

La région Auvergne-Rhône-Alpes ne décolère pas. Cette dernière a pris la décision de retirer les subventions qu’elle devait verser au festival culturel Street art fest Grenoble Alpes, rapporte France Bleu, vendredi 28 janvier. À l’origine de son courroux : la réalisation d’une fresque – au pochoir – sur laquelle apparaît une femme voilée, ainsi qu’une étoile jaune, sur laquelle on peut lire « muslim » [musulman, NDLR]. Pourtant, cette œuvre, créée par l’artiste Goin, est présente depuis plusieurs mois à Grenoble, rue Hébert, et ne fait pas partie du festival. 

« Une incitation à la haine et aux violences » 
Par le biais d’un communiqué cité par France Bleu, la Région a expliqué les raisons qui l’ont poussée à prendre une telle décision : « Au-delà du mensonge historique véhiculé, cette provocation artistique aussi inacceptable que dangereuse ne sert que les extrêmes et constitue une incitation à la haine et aux violences. » 

De son côté, le fondateur et directeur du festival de street art – Jérôme Catz – a prié la Région de bien vouloir revenir sur sa décision. « Toute personne normalement constituée, qui prend une décision sur de fausses informations, revient dessus, a-t-il estimé sur les ondes de la radio locale. Ou alors, c’est malhonnête, mais loin de moi l’idée de penser qu’ils sont malhonnêtes. Ou bien, c’est un prétexte, mais je ne vois pas ce qu’ils pourraient nous reprocher. » 

« C’était une fierté, pour nous » 
Cette aide que la Région devait apporter au festival s’élève à 10 000 euros, sur un budget total de 600 000 euros, nous apprend le média. Si son retrait ne perturbe pas profondément l’organisation de l’événement, c’est davantage le geste qui interpelle Jérôme Catz. « Ce festival était capable de réunir des subventions de la ville de Grenoble, de la Métropole et de la Région, qui ne sont pas alignées politiquement. C’était une fierté, pour nous », poursuit-il ensuite. « Ils étaient tous d’accord pour reconnaître la pertinence de cette manifestation. » 

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