Arte diffuse un documentaire sur Yusuf Islam
Dans un documentaire qui allie archives et entretiens, France Swimberge trace le portrait de ce musicien au parcours singulier dont les chansons sont devenues célèbres dans le monde entier et, pour certaines, des classiques intemporels (« Moonshadow », « Lady D’Arbanville » et, bien sûr, « Wild World »).
Un artiste aux multiples facettes
Né d’une mère suédoise et d’un père grec chypriote, après une adolescence à Londres dans le quartier de West End qui lui offre de se frotter à diverses influences, du flamenco au rhythm and blues, de la musique sud-africaine au rock, Cat Stevens connaît, à 17 ans, un succès fulgurant avec « I Love My Dog », son premier titre aux paroles détonantes : « J’aime mon chien autant que toi, toi, tu peux me quitter alors que lui jamais », chante-t-il. Prolifique, il sort deux albums en 1967 : « Matthew and Son », sur lequel on retrouve « Here Comes My Baby » et « Portobello Road », puis « New Masters ». Mais un événement va bouleverser la vie du « cool Cat » : à même pas 20 ans, il est contraint d’interrompre sa carrière après avoir contracté la tuberculose. « Je suis passé du devant de la scène à l’article de la mort », résume-t-il.
Cette expérience va changer son existence. Bouddhisme, hindouisme, zen, astrologie, numérologie, il s’intéresse à diverses spiritualités. De retour avec quelques-uns de ses morceaux les plus emblématiques, à commencer par l’inégalable « Father and Son », il choisit de se retirer de la scène en 1979. Converti, il pratique alors un islam rigoriste qui lui interdit de toucher un instrument de musique et défraye la chronique en soutenant publiquement la fatwa lancée contre l’écrivain Salman Rushdie. Devenu une des figures musulmanes britanniques les plus influentes, il se rachète une réputation dans les années 2000 en versant dans l’humanitaire. Et finit par remonter sur scène. Une biographie haute en couleur d’un artiste aux multiples facettes.
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