Les protestations en Palestine occupée ne révèlent que la partie cachée de l'iceberg des discriminations

12:53 - July 31, 2023
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BETHLEEM(IQNA)-L’approbation d'un projet de loi par le parlement israélien, cette semaine, qui limitera les pouvoirs de la Cour suprême, a suscité une opposition nationale et même des demandes internationales de reconsidération, au Premier ministre, Benjamin Netanyahu et à son gouvernement d'extrême droite.

Les opposants ont appelé à la protection de la démocratie et estiment que le gouvernement actuel et son contrôle sur la Knesset, sont un signe de déclin de la démocratie parlementaire israélienne.

L'occupation des terres palestiniennes par Israël, est rarement critiquée à la Knesset. Au lieu de cela, de nombreux projets de loi sont adoptés afin de discriminer les citoyens palestiniens vivant dans les territoires occupés, ainsi que les résidents de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie occupée et de la bande de Gaza assiégée.

Sari Bashi, directeur du programme « Human Rights Watch », a déclaré dans un tweet : « Je respecte les manifestants « pro-démocratie » qui participent aux manifestations contre l'érosion de l'indépendance judiciaire en Israël, et sont pour beaucoup, contre l'occupation et l'apartheid. Mais soyons clairs sur la démocratie israélienne qu'ils essaient de protéger. Les lois qu'Israël a adoptées ces dernières années, et qui, selon les experts, discriminent les Palestiniens et limitent leurs droits, n'ont jamais provoqué le même tollé ».

Yousef Munayyer, expert principal au Centre arabe de Washington, D.C., a déclaré : « L'adoption par la Knesset, de la loi sur les comités d'admission, qui permet effectivement la ségrégation dans les villes israéliennes, montre que la démocratie et l'égalité n'existaient pas avant ce récent contrôle judiciaire. En juillet 2018, la Knesset a approuvé une loi définissant Israël comme « foyer national du peuple juif » avec l'hébreu comme langue officielle, et Jérusalem comme capitale, y compris la partie orientale illégalement occupée ».

اعتراضات اسرائیل قوانین تبعیض آمیز علیه فلسطینیان را نشان می‌دهد

Selon le Adalah Legal Center, basé à Haïfa, cette loi fait de la discrimination un principe constitutionnel, systématique et institutionnel, et un élément essentiel du droit israélien. La loi stipule que la colonisation juive est une valeur nationale et que le régime sioniste encouragera la colonisation des territoires occupés, y compris des hauteurs du Golan.

En juillet 2022, la Cour suprême d'Israël a déclaré que le gouvernement de Tel-Aviv fournissait des mécanismes juridiques permettant au régime israélien de dépouiller les Palestiniens de leur citoyenneté et de leurs droits constitutionnels, puis de les expulser de chez eux.

En août 2017, le tribunal du district de Haïfa a révoqué la citoyenneté d'Alaa Zayoud, un citoyen palestino-israélien en prison, après avoir été reconnu coupable d'un attentat à la voiture piégée en 2015. Selon « l'Adala Legal Center », c'était la première fois qu'un tribunal israélien ordonnait la révocation de la citoyenneté d'une personne.

اعتراضات اسرائیل قوانین تبعیض آمیز علیه فلسطینیان را نشان می‌دهد

En mars 2017, le parlement sioniste a voté une loi contre la campagne BDS pour pousser Israël à se retirer des terres palestiniennes et arabes occupées et donner aux citoyens palestiniens les mêmes droits que les juifs, qui interdirait à tout ressortissant palestinien ou étranger, ou à des organisations qui approuvent publiquement l'embargo sur Israël et ses colonies illégales, d'entrer en Palestine occupée. Cette  loi, formulée en termes vagues, a également des implications pour les résidents palestiniens de Jérusalem dont les conjoints vivent avec eux, grâce à des permis délivrés par l'armée israélienne, ou sous le statut de résidents temporaires, et qui risquent de voir leur statut ou leurs licences révoqués, en raison de leurs opinions politiques.

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